Un blog de plus ? Un blog pour qui, un blog pour quoi, un blog pourquoi ?

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Cet espace est alimenté bien maladroitement (et peut-être pas assez souvent) par une poignée de personnes souhaitant réfléchir à quelques problèmes sociétaux. Fous que nous sommes, nous désirons soumettre le fruit de cette réflexion à la sagacité des uns et des autres. Le tout dans un esprit d’ouverture et de bonne franquette. Avouons-le dès à présent, nous sommes des Insoumis et à ce titre (nous y reviendrons souvent), nous partageons l’essentiel des idées du programme de l’avenir en commun. Mais à vrai dire il est une seule chose qui anime notre pensée, qui fédère notre action, qui alimente nos réflexions, et elle tient en quatre mots : l’humain d’abord.

Nous n’obligeons personne à partager nos goûts et nos idées, mais nous tenons aussi à ce que ce soit réciproque. Nous souhaitons proposer des solutions, partager des informations, favoriser les échanges, élever le débat, vivre… Il y sera question d’éducation, de poésie de temps à autre, de « canchons » (eh oui, nous sommes nordistes), d’environnement souvent, de littérature parfois, de culture si nous y parvenons, de jardinage peut-être, de mode de vie sans doute… mais surtout de politique. Quoi de plus normal en cette année présidentielle… et au-delà.

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jeudi 23 février 2017

Une dette ? Quelle dette ? Les aventures de Benoît-Charles Efira


PRÉAMBULE
Tout le monde est endetté, même les pays. Et ces dettes, il faut les rembourser. Pour cela il faut faire des efforts. Blablabla !

Je vais vous raconter une histoire. Une fable, en fait. Il y a des approximations, des simplifications. Mais une fable, ce n’est pas un essai économique ; une fable vaut pour l’idée qu’elle véhicule et la morale que chacun pourra y trouver.


FABLE
Dans mon village, c’est la crise. Les gens sont de plus en plus pauvres, (et les riches de plus en plus riches, mais cela est une autre histoire). Pour s’en sortir, beaucoup ont emprunté de l’argent et plus personne ne voit comment s’en sortir. Tout le monde doit de l’argent à tout le monde. ça casse l’activité, ça paralyse l’économie locale.
Parmi les villageois, Jed Lachance est dans une situation inextricable : il doit 100000 Euros à son frère Pad mais son ami Ank Orplusse lui doit la même somme. Bref il est endetté alors qu’il ne le serait pas si son créancier avait payé ses dettes.
Un jour, un dénommé Benoît-Charles Efira se pointe. Il a gagné au loto et il aime bien Jed. Alors il lui propose de racheter sa maison 100000 Euros, en lui promettant qu’il pourra continuer à y habiter, que ça ne changera rien pour lui, que c’est une sorte de caution, qu’il ne faut pas s’inquiéter pour ça... Jed accepte et va immédiatement rendre à son frère Pad Lachance les 100000 Euros qu’il lui doit. Même s’il n’est plus propriétaire, ça le met de bonne humeur ; il ne gagne pas beaucoup mais sans sa dette, il saura se remettre d’aplomb. Évidemment, Pad était endetté aussi (il ne l’avait pas dit à son frère) ; il doit 100000 Euros à son beau-père et il décide de les lui rembourser ; ce faisant, il retrouve lui aussi le moral. Le beau-père, un certain Jean Nétreau, doit aussi 100000 Euros à un ami de longue date, un certain Cray Zusse ; Jean les lui rembourse et se sent mieux. L’ami Cray en profite pour rembourser les 100000 Euros qu’il doit à un lointain cousin, un certain Ank Orplusse. Ank utilise cet argent pour rembourser les 100000 Euros qu’il doit à son vieil ami, le fameux Jed Lachance (oui, le même monsieur qu’au début). Jed se retrouve donc avec 100000 Euros en poche, juste ce qu’il faut pour rembourser à Benoît-Charles Efira la somme qu’il lui a prêtée le jour-même. Le voilà donc à nouveau propriétaire de sa maison mais comme il a réglé sa dette, sa vie a littéralement changé.

Dans le village, chacun était créancier ou débiteur de quelqu’un alors, ils ont géré tout ça sans demander la moindre somme à qui que ce soit pour ces petites transactions… Finalement, chacun a payé sa dette et par ailleurs, rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu par qui que ce soit. Plus personne dans le village n'a de dettes, tout le monde se sent mieux et par ailleurs, chacun a envie d’aller de l’avant, d’investir, de faire des projets.

J-Luc Menet, 23 février 2017

PS Les initiales de "Benoît-Charles Efira" sont "BCE", comme "Banque Centrale Européenne".

2 commentaires:

  1. Morale de l'histoire... "Qui paie ses dettes s'enrichit" ?(cela semble aller de soi!)
    ... ou ... "Usure est mère de démesure"? (Celle-là, il ne faut pas la chercher dans le dictionnaire des citations: je n'y ai pas encore mes entrées!)
    Pouf! Pouf! Pouf!

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    Réponses
    1. Tout le monde se paye ma tête
      Personn' ne paye ma dette

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