Un blog de plus ? Un blog pour qui, un blog pour quoi, un blog pourquoi ?

_______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Cet espace est alimenté bien maladroitement (et peut-être pas assez souvent) par une poignée de personnes souhaitant réfléchir à quelques problèmes sociétaux. Fous que nous sommes, nous désirons soumettre le fruit de cette réflexion à la sagacité des uns et des autres. Le tout dans un esprit d’ouverture et de bonne franquette. Avouons-le dès à présent, nous sommes des Insoumis et à ce titre (nous y reviendrons souvent), nous partageons l’essentiel des idées du programme de l’avenir en commun. Mais à vrai dire il est une seule chose qui anime notre pensée, qui fédère notre action, qui alimente nos réflexions, et elle tient en quatre mots : l’humain d’abord.

Nous n’obligeons personne à partager nos goûts et nos idées, mais nous tenons aussi à ce que ce soit réciproque. Nous souhaitons proposer des solutions, partager des informations, favoriser les échanges, élever le débat, vivre… Il y sera question d’éducation, de poésie de temps à autre, de « canchons » (eh oui, nous sommes nordistes), d’environnement souvent, de littérature parfois, de culture si nous y parvenons, de jardinage peut-être, de mode de vie sans doute… mais surtout de politique. Quoi de plus normal en cette année présidentielle… et au-delà.

_______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

lundi 27 février 2017

Le programme de la France Insoumise en BD

Un blog magnifique

et surtout une BD du programme de la France Insoumise

http://www.melakarnets.com/index.php?post/2017/02/27/Nous-interrompons-les-solitudes-pour-vous-passer-un-message-qui-nous-tient-%C3%A0-c%C5%93ur...

Merci aux créateurs

dimanche 26 février 2017

Et si ?... (#LEmissionPolitique 23/02/2017)

Et si ?... ("Petites" interrogations à propos de

l' #LEmissionPolitique du 23 février 2017)



Nombreux sont ceux qui ont été étonnés, voire scandalisés, par les méthodes employées lors de l’émission politique du 23 février 2017 sur France 2 dont l’invité était Jean-Luc Mélenchon. Je n’échappe pas à la règle.


Tout d’abord, je suggère à ceux qui ont du temps de regarder cette émission et de se faire leur propos jugement : (https://www.youtube.com/watch?v=Rbo6bGtOxjE). L’intérêt de YouTube est aussi que vous pouvez « zapper » des passages, accélérer, etc. Sur le fond, bien entendu, chacun est libre d’écouter, de réécouter. Peut-être parviendrez-vous, si vous êtes en forme et suffisamment concentré, à reconstituer le propos de J-Luc Mélenchon tant il a été régulièrement coupé dans ses démonstrations. L’homme a par ailleurs éprouvé les plus grandes difficultés pour développer les points forts du programme politique dont il est le représentant.
Donc, pour ce qui est du fond, je vous laisse juges. On peut aimer ou pas, adhérer ou pas, totalement ou partiellement. C’est la démocratie et Mélenchon, pas plus que n’importe qui, n’est le sauveur ultime, notre messie politique… Non, je parle ici de méthode. C’est cela que je conteste.

Vous l’aurez compris, je soutiens la candidature de J-Luc Mélenchon ; donc quand il est attaqué, je souffre et je m’insurge, n’est-ce pas ? Mon esprit d’analyse est immédiatement annihilé par le fait que « mon » candidat est mis à mal par de sérieux journalistes. Foutaises !


L’émission vue par ma pomme

Tout commencé par la présentation de JLM, un modèle du genre (tout début de la séquence). Le voilà, avant même que commence l’émission, rhabillé pour l’hiver. Puis allez, un coup de Hamon il faut le rejoindre, faire comme Jadot le soir même (comme ça tombait bien). Évidemment, les propositions forcées des journalistes dépassent le stade de l’alliance : il faut que JLM se retire derechef au profit de Hamon. JLM est coincé dès le début, mais il s’en sort bien. Il redit ce qu’il a déjà énoncé maintes fois. Mais il commence à élever le ton (c’est un sanguin !).
Puis un coup de Marine, un coup de Poutine, un coup de droits de l'homme, et que je te dis gentiment que c'est factuel blablabla.
Et l'autre, Lenglet (*) le spécialiste intergalactique en économie (qui n’a aucun diplôme en économie) qui se pointe avec une paire de Nike et avec ses chiffres sur le commerce extérieur, sur le fait que la croissance va augmenter les importations (allons bon, seulement pour JLM alors, pour les autres non ?), le tout sur un ton condescendant et le calme de celui qui sait. Et un petit coup de comparaison avec Marine Le Pen au passage avec un tableau qui défile et que personne ne peut lire sur les points communs prétendus. Là aussi, JLM tente de se défendre, d’argumenter, mais il est coupé sans arrêt. Lenglet lui-même, en quittant le plateau, semble se demander s’il n’est pas allé trop loin.
Et cette journaliste de renom, future prix Pulitzer à n’en pas douter, Léa Salamé avec ses faits, ses preuves irréfutables, toujours annoncées, mais jamais montrées.
Et David Pujadas, bientôt Pulitzer lui aussi, qui déstabilise au lieu de poser des questions sur tel ou tel point, qui dit à Torreton que ce n’est pas cela qu’il doit dire qui finit par dire aux gens de ne pas applaudir JLM.
Et maintenant, M. Mélenchon, choisissez un thème : Castro, Amnesty International ou Poutine (un piège tellement visible qu’il en est risible). JLM choisit Amnesty et Pujadas qui lui dit qu’on ne l’entend pas parler des droits de l’homme. Là aussi, énervement de JLM et réponses.
À propos de Torreton, l’invité-surprise, ils l’avaient choisi parce qu'ils ont dû trouver quelque part qu'il critiquait JLM alors le gars se pointe, mais il ne dit pas ce qu'on attend de lui (http://www.huffingtonpost.fr/2017/02/23/dans-l-mission-politique-lechange-entre-jean-luc-melenchon/) alors Pujadas essaye de l'orienter, lui dit qu'il avait dit qu'il dirait ça... Mais où va-t-on ?
Puis l'Europe ! Et Léa Salamé qui demande à JLM si pour l'histoire il sera le président qui aura mis la France hors de l'Europe... J’en passe.
Viennent ensuite, les citoyens lambda : une mairesse LR et pro nucléaire (faut pas arrêter le nucléaire, car ça fournit des emplois et il n’y a aucun problème de sécurité). Admettons ! Puis, alors que l’affaire Théo est au cœur de l’actualité avec cette histoire de délits de faciès, un flic noir de Guadeloupe qui travaille à la BAC et qui finit par dire des choses « hors champ » (on apprendra plus tard qu’il avait un prompteur). On croit rêver. Et enfin une pauvre dame blanche qu’on dit être SDF suite à la fermeture de son restaurant (qui n’était pas le sien), et qui ne va pas bien du tout à cause des méchants migrants qu'il faut ramener chez eux, et paf, une nouvelle référence à Marine Le Pen (on apprendra plus tard que la situation de la dame est très éloignée de ce qui est prétendu et qu’elle est par ailleurs une militante FN affirmée… C’était pourtant facile à vérifier). Des citoyens lambda, donc : pourquoi eux au lieu d'un chômeur, un fonctionnaire, un salarié à la chaîne, que sais-je encore ? ...).
Arrive Pécresse qui a fait de la politique, critiqué le parti de gauche en région parisienne (elle a dit "front de gauche") alors qu'on aurait dû confronter des visions : celle de Fillon qu’elle soutient et celle de JLM. Que nenni ! Une femme en politique, ça a le droit de penser annonce-t-elle, laissant entendre, entre les lignes que JLM serait misogyne… JLM a du mal à en placer une. Pécresse est en plein monologue et personne ne la coupe. Par ailleurs, on l’entend mieux et plus fort que JLM (problème de son ? Ben voyons !)
Et à un autre moment, Monsieur Mélenchon, est-ce que vous condamnez les violences ? Et derrière, on voit des poubelles qui brûlent.
Je passe sur l’épisode final avec Charline Vanhoenacker (j’aime bien ce qu’elle fait, généralement) qui offre à JLM la veste de survêt’ de Castro avec en fond d’écran, Fidel vieux, presque mourant et d’autres dictateurs avec la même veste ; ça aurait pu être drôle, mais après tout le tralala précédent, c’était lourd.
Viennent ensuite les chiffres : JLM a-t-il convaincu ? 37% seulement le pensent et il est dit que c'est un score très moyen alors que 57 % des sympathisants de gauche le trouvent bien (donc une petite moitié ne le trouve pas convaincant, dit le journaliste Karim Rissouli, futur prix Pulitzer lui aussi). Bon, sauf erreur, c'est bien les gens de gauche qui vont voter pour JLM alors c'est bien eux qui comptent et si 57% pensent qu'il a été convaincant, c'est bien, non ? Et voilà qu'on le compare encore à Hamon.
Globalement, tous les échanges furent tendus, mais JLM a tenu bon, il s'en est bien sorti. À 65 ans, après 2h30 d'attaque, fallait le faire d'être encore lucide)
Restera quand même la méthode et surtout l’idée que J-Luc Mélenchon n’a pas su garder son calme. C’était sans doute l’un des objectifs. Non annoncés bien entendu.



Ce qui se dit ailleurs

Suis-je le seul à avoir ce regard sur l’émission ?

Voici un article de blog qui résume assez bien (et mieux que moi) les choses


Libération retient les points importants avec un vrai regard critique

Le Monde fait une bonne analyse selon moi :

Certains diront que c’est normal. Mais qu’en a-t-il été des précédents invités de l’émission ? Allez, au hasard, je prends Marine Le Pen dont de nombreux éditorialistes ont trouvé qu’un tapis rouge avait été déroulé devant elle : http://www.acrimed.org/Sur-France-2-L-Emission-politique-sert-la-soupe-a.

Pour une vision plus globale, n’hésitez pas à regarder les deux émissions dont l’invité était Benoît Hamon (https://youtu.be/CP_zF02ylvE) et Marine Le Pen (https://youtu.be/tdAsfirstgc).

Pour trouver ces papiers, j’ai simplement fait une recherche grâce à mon ami Google. Il y a d’autres articles ? Chacun pourra les trouver.

Tant que j’y suis, ça vous intéresse, les audiences ? (source : Wikipédia)



Ancien ministre, candidat à la primaire citoyenne de 2017
1 722 000
8,0 %



1 900 000
8,4 %



3 480 000
16,7 %



2 718 000
12,6 %


Mais mieux que Hamon, mieux que Valls. Et en fait, mieux que quasiment tous les invités à cette émission depuis qu’elle existe (source : Wikipédia et toutelatele.com)


Vous avez dit "traquenard" ?

Lors de son meeting à Strasbourg, le jour où JLM a lancé un appel à Hamon, il avait annoncé que cette émission serait un traquenard. Elle le fut.
Alors, je me suis dit que c’était étrange, quand on est un animal politique comme Mélenchon, de tomber dans ce traquenard.
Or, comme je l’ai écrit plus haut, de nombreux journaux ont retenu les points importants, pas la méthode, pas l’énervement…
Aurais-je donc une vision tronquée des choses ?

La veille de l’émission, JLM avait annoncé qu’il souhaitait convaincre les indécis ?
http://www.liberation.fr/france/2017/02/23/melenchon-compte-sur-la-tele-pour-convaincre-les-indecis_1550392

Donc, JLM voyait dans cette émission un traquenard annoncé par ailleurs il souhaitait convaincre les indécis.
C’est au regard de ces deux éléments que je me suis dit la chose suivante : oui il y avait un traquenard et non, JLM n’est pas tombé dedans. Le piège était tellement grossier que chacun a pu le voir. Quant aux indécis, ils ont vu un homme qui défendait pied à pied ses idées, quelqu’un qui ne se laissait pas démonter, un homme qui, s’il était président, saurait résister à tous les pièges qu’on ne manquerait pas de lui tendre aussi. Un président qui saura dire non. Un président qui saura représenter les intérêts du peuple qui l’aura élu.
C’est du moins ma conviction.

J-Luc Menet, 26 février 2017


(*) Pour compléter votre réflexion, voici un petit article de blog sur François Lenglet, en lien avec l’émission et d’autres interventions : https://blogs.mediapart.fr/adrien-daquin/blog/250217/lettre-francois-lenglet




jeudi 23 février 2017

Une dette ? Quelle dette ? Les aventures de Benoît-Charles Efira


PRÉAMBULE
Tout le monde est endetté, même les pays. Et ces dettes, il faut les rembourser. Pour cela il faut faire des efforts. Blablabla !

Je vais vous raconter une histoire. Une fable, en fait. Il y a des approximations, des simplifications. Mais une fable, ce n’est pas un essai économique ; une fable vaut pour l’idée qu’elle véhicule et la morale que chacun pourra y trouver.


FABLE
Dans mon village, c’est la crise. Les gens sont de plus en plus pauvres, (et les riches de plus en plus riches, mais cela est une autre histoire). Pour s’en sortir, beaucoup ont emprunté de l’argent et plus personne ne voit comment s’en sortir. Tout le monde doit de l’argent à tout le monde. ça casse l’activité, ça paralyse l’économie locale.
Parmi les villageois, Jed Lachance est dans une situation inextricable : il doit 100000 Euros à son frère Pad mais son ami Ank Orplusse lui doit la même somme. Bref il est endetté alors qu’il ne le serait pas si son créancier avait payé ses dettes.
Un jour, un dénommé Benoît-Charles Efira se pointe. Il a gagné au loto et il aime bien Jed. Alors il lui propose de racheter sa maison 100000 Euros, en lui promettant qu’il pourra continuer à y habiter, que ça ne changera rien pour lui, que c’est une sorte de caution, qu’il ne faut pas s’inquiéter pour ça... Jed accepte et va immédiatement rendre à son frère Pad Lachance les 100000 Euros qu’il lui doit. Même s’il n’est plus propriétaire, ça le met de bonne humeur ; il ne gagne pas beaucoup mais sans sa dette, il saura se remettre d’aplomb. Évidemment, Pad était endetté aussi (il ne l’avait pas dit à son frère) ; il doit 100000 Euros à son beau-père et il décide de les lui rembourser ; ce faisant, il retrouve lui aussi le moral. Le beau-père, un certain Jean Nétreau, doit aussi 100000 Euros à un ami de longue date, un certain Cray Zusse ; Jean les lui rembourse et se sent mieux. L’ami Cray en profite pour rembourser les 100000 Euros qu’il doit à un lointain cousin, un certain Ank Orplusse. Ank utilise cet argent pour rembourser les 100000 Euros qu’il doit à son vieil ami, le fameux Jed Lachance (oui, le même monsieur qu’au début). Jed se retrouve donc avec 100000 Euros en poche, juste ce qu’il faut pour rembourser à Benoît-Charles Efira la somme qu’il lui a prêtée le jour-même. Le voilà donc à nouveau propriétaire de sa maison mais comme il a réglé sa dette, sa vie a littéralement changé.

Dans le village, chacun était créancier ou débiteur de quelqu’un alors, ils ont géré tout ça sans demander la moindre somme à qui que ce soit pour ces petites transactions… Finalement, chacun a payé sa dette et par ailleurs, rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu par qui que ce soit. Plus personne dans le village n'a de dettes, tout le monde se sent mieux et par ailleurs, chacun a envie d’aller de l’avant, d’investir, de faire des projets.

J-Luc Menet, 23 février 2017

PS Les initiales de "Benoît-Charles Efira" sont "BCE", comme "Banque Centrale Européenne".