Un blog de plus ? Un blog pour qui, un blog pour quoi, un blog pourquoi ?

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Cet espace est alimenté bien maladroitement (et peut-être pas assez souvent) par une poignée de personnes souhaitant réfléchir à quelques problèmes sociétaux. Fous que nous sommes, nous désirons soumettre le fruit de cette réflexion à la sagacité des uns et des autres. Le tout dans un esprit d’ouverture et de bonne franquette. Avouons-le dès à présent, nous sommes des Insoumis et à ce titre (nous y reviendrons souvent), nous partageons l’essentiel des idées du programme de l’avenir en commun. Mais à vrai dire il est une seule chose qui anime notre pensée, qui fédère notre action, qui alimente nos réflexions, et elle tient en quatre mots : l’humain d’abord.

Nous n’obligeons personne à partager nos goûts et nos idées, mais nous tenons aussi à ce que ce soit réciproque. Nous souhaitons proposer des solutions, partager des informations, favoriser les échanges, élever le débat, vivre… Il y sera question d’éducation, de poésie de temps à autre, de « canchons » (eh oui, nous sommes nordistes), d’environnement souvent, de littérature parfois, de culture si nous y parvenons, de jardinage peut-être, de mode de vie sans doute… mais surtout de politique. Quoi de plus normal en cette année présidentielle… et au-delà.

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jeudi 16 février 2017

Le Jadot de la méduse



Yannick Jadot envisage de se désister AVANT la présidentielle pour le candidat soutenu par le PS (Benoît Hamon) ou celui de la France Insoumise (Jean-Luc Mélenchon). Entre les deux, son cœur balance… Et il se dit ici et là que la balance (qui semble avoir deux plateaux de gauche, sic !), pourrait pencher vers Benoît Hamon.

POURQUOI ?
A gauche justement, y aurait-il un radeau avec plusieurs capitaines, plusieurs équipes ? Qui mangera qui ?
Tout d’abord, il n’est pas interdit de se demander pourquoi nous en sommes là.
Les écologistes ont décidé de ne pas participer à la primaire « citoyenne » organisée par le PS. Il paraît étrange, dans ce cas, de se rallier au vainqueur de ladite primaire.
Il se trouve que Yannick Jadot pense ne pas obtenir 5% des suffrages, ce qui aurait pour conséquence que son parti ne sera pas remboursé des frais de campagne. Outre que la loi qui pose ce principe est selon moi à revoir, il est quand même dommage qu’on ne puisse pas défendre une ligne politique, même a priori minoritaire, dans le cadre d’un grand scrutin comme une élection présidentielle.
La raison principale d’un ralliement annoncé est là. Sinon, point de primaire interne aux écologistes, point de candidat… Et donc point de négociation.

Donc, sur le radeau, il y aurait des faibles qui seraient destinés à être mangés par les plus forts.

COMMENT ?
Yannick Jadot demande ce jour aux électeurs de la primaire de son parti de se prononcer pour ou contre des "négociations" avec Hamon et Mélenchon. On verra bien ce que ça donne.
Mais on ignore quel serait le dealle cas échéant, quel serait le mandat donné à Jadot pour cette négociation.
Car j’ai souvent entendu Jadot s’exprimer sur tel ou tel sujet. Il semble assez intransigeant. Comment pourrait-il composer, non avec pas Benoît Hamon, mais avec le PS au sein duquel les sociaux-démocrates défendent souvent des positions très différentes des siennes (cf. le CETA par exemple).
En se rapprochant de Hamon, Jadot ne se rapprocherait pas d’une ligne politique, mais d’un parti qui, pour l’essentiel (et je parle ici principalement d’écologie politique), a des positions très différentes de celles dont il est le représentant en tant qu’écologiste.
Selon moi, s’il faut choisir, ce doit être un programme et non un homme. Un programme cohérent. Or, il suffit de se pencher sur les programmes pour voir que celui de la France Insoumise met l’environnement au centre de la démarche. Même la position sur l’Europe de Mélenchon est compatible avec la vision de Jadot puisqu’il n’est pas question de quitter l’UE (sauf si nous y étions obligés) mais de sortir des traités Européens actuels ; sur cette question, Jean-Luc Mélenchon propose aussi une stratégie : un plan A et un plan B.
S’il faut choisir, ce devrait être dans l’intérêt général et en conformité avec ses valeurs et non en fonction des sondages… On aura compris où va ma préférence.

Donc sur ce fameux radeau, j'inverse le paradigme : ce n’est pas le bourreau qui choisit sa victime mais la victime qui choisit son bourreau. Mais elle devrait le faire parce qu’elle pense que c’est l’intérêt de tous et que c’est conforme à ses valeurs, et non parce que son bourreau serait censé être le dernier survivant.


L’UNION A TOUT PRIX ?
Ce qui vaut pour l’un vaut pour l’autre. Pourquoi pas un rassemblement mais sur un programme clair, alternatif, et qui prévoir les moyens de son application.
Ce qui fait que ni Hamon ni Mélenchon ne se désiste pour l’autre n’est pas une question d’égo mais de force intrinsèque : ils représentent tous-deux un potentiel. La théorie du siphonnage a été clairement explicitée par des proches de Hamon. Il s’agirait d'attendre que les choses se fassent d'elles-mêmes, que laisser les dynamiques s’engager au gré des différents sondages. Car dans le cas contraire, Hamon, qui doit surtout réussir à rassembler sa famille politique (déjà pour partie pro-Macron) aurait déjà rencontré Mélenchon comme il s'y était engagé.
Par ailleurs, cette stratégie permet de faire reposer la responsabilité de l’échec éventuel sur le seul Mélenchon. De siphonner les voix d’un candidat supposé avoir moins de chance, de rejouer l’histoire du vote utile.

Admettons ! Mais pour aller où ? Pour faire quoi ? Quelles sont les meilleures chances pour le radeau ? Non pas seulement pour gagner, pour arriver à bon port, mais pour mettre en place la politique la plus juste, pour ramener les passagers, pour inspirer les autres.


CHOISIR
Pour prolonger ma métaphore, je me demande simplement ce qui se passerait si Jadot se ralliait à Hamon… Car il y a peut-être un Hamon, mais y a-t-il un aval ?

Jadot va choisir. S’il choisit Hamon, je serai médusé.
Tout cela dit benoitement


3 commentaires:

  1. Ho ho?
    Y'a quelqu'un?
    Si le quelqu'un a les coordonnées de Jadot, pourrait-il lui transmettre l'article?
    ... En toute amitié!

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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