Il se dit que l’élection présidentielle pourrait se jouer sur
la question européenne. Peut-être est-ce vrai. Mais quelle est exactement la
position de Jean-Luc Mélenchon au travers du mouvement la France Insoumise dans cette histoire ?
L’Europe de l’avenir en commun et la stratégie de la
dissuasion
Certains prétendent que la politique européenne prônée par
Jean-Luc Mélenchon au travers de son programme « l’avenir en commun » est floue. Il n’en est rien. On peut la
contester, la refuser totalement ou partiellement, mais il n’y a rien de flou
là-dedans.
La stratégie européenne est clairement explicitée dans le
programme dans les mesures 49 à 53 du programme, dans un chapitre spécifique,
et tient en plusieurs points :
La mesure 49 vise « l’applicabilité » de l’ensemble
du programme vis-à-vis de l’UE. La mesure 50 traite de la sortie du Royaume Uni
de l’UE.
Le plan A
Le plan A est une stratégie de dissuasion ! Elle n’a rien de flou. Au contraire, elle est
tout à fait claire.
Plutôt que de promettre, comme de nombreux autres candidats,
de changer l’Europe « de l’intérieur » (ce que personne n’a réussi à
faire jusqu’à présent), Jean-Luc Mélenchon propose une sorte d’ultimatum. Les
propositions sont connues de tous, annoncées à l’avance, et donc même aux pays
de l’UE dès aujourd’hui. Personne ne pourra donc s’étonner de la proposition
qui sera faite par Jean-Luc Mélenchon s’il est élu président : sortir des
traités Européens actuels afin de proposer une Europe juste fiscalement et
socialement. C’est le rêve Européen initial et j’ajoute qu’en votant NON en
2005, les Français de l’époque ont clairement signifié leur refus des traités
européens en question.
Le plan A, c’est ouvrir des négociations au sein de l’UE, à
la suite desquelles le président de la république française reviendra vers son
peuple et lui dira ce qu’il a réussi à obtenir.
Certains pourront qualifier cette proposition d’utopique. D’autres
la jugeront infaisable. Ils ont le droit de le penser. Mais force est de
constater que de l’intérieur, rien n’a été fait non plus, sauf de conforter une
Europe des marchés, une Europe financière dont on nous dit parfois qu’elle
serait bonne pour l’économie (il n’y a qu’à demander aux grecs ce qu’ils en
pensent…) sauf que rien ne l’atteste, bien au contraire.
Alors oui, le plan A,
c’est rester dans l’Europe, mais sous conditions. Pour y parvenir, la France usera
de toute sa force : celle de son peuple et celle de son président fraîchement
élu et donc légitimé. Mais la France n’est pas la seule à souhaiter cela. Elle
aurait des alliés. Bref, la stratégie n’est pas vouée à l’échec. Le principe de
la dissuasion est justement de faire en sorte que le « pire » n’arrive
pas.
Plan B
Dans cette histoire, la question de l’Euro est secondaire et
je l’ai dit, l’idée est qu’on n’ait pas besoin de mettre en place le plan B, c’est
de favoriser le plan A.
Là non plus, rien de flou. Au contraire. Les propositions
sont sur la table. Il y en a cinq (mesures 49 à 53 du programme l’avenir en commun)
Le peuple souverain
Il est une chose qu’il faut préciser ici. Dans tous les cas
que le plan A ait abouti ou qu’il ait échoué, c’est le peuple qui décidera. Le peuple est souverain,
rappelons-le, et c’est à lui de décider de son avenir. Ainsi, un référendum
sera organisé et c’est bien le peuple qui tranchera.
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