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Cet espace est alimenté bien maladroitement (et peut-être pas assez souvent) par une poignée de personnes souhaitant réfléchir à quelques problèmes sociétaux. Fous que nous sommes, nous désirons soumettre le fruit de cette réflexion à la sagacité des uns et des autres. Le tout dans un esprit d’ouverture et de bonne franquette. Avouons-le dès à présent, nous sommes des Insoumis et à ce titre (nous y reviendrons souvent), nous partageons l’essentiel des idées du programme de l’avenir en commun. Mais à vrai dire il est une seule chose qui anime notre pensée, qui fédère notre action, qui alimente nos réflexions, et elle tient en quatre mots : l’humain d’abord.

Nous n’obligeons personne à partager nos goûts et nos idées, mais nous tenons aussi à ce que ce soit réciproque. Nous souhaitons proposer des solutions, partager des informations, favoriser les échanges, élever le débat, vivre… Il y sera question d’éducation, de poésie de temps à autre, de « canchons » (eh oui, nous sommes nordistes), d’environnement souvent, de littérature parfois, de culture si nous y parvenons, de jardinage peut-être, de mode de vie sans doute… mais surtout de politique. Quoi de plus normal en cette année présidentielle… et au-delà.

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mardi 18 avril 2017

L'Europe de Jean-Luc Mélenchon



Il se dit que l’élection présidentielle pourrait se jouer sur la question européenne. Peut-être est-ce vrai. Mais quelle est exactement la position de Jean-Luc Mélenchon au travers du mouvement la France Insoumise dans cette histoire ?

L’Europe de l’avenir en commun et la stratégie de la dissuasion
Certains prétendent que la politique européenne prônée par Jean-Luc Mélenchon au travers de son programme « l’avenir en commun » est floue. Il n’en est rien. On peut la contester, la refuser totalement ou partiellement, mais il n’y a rien de flou là-dedans.
La stratégie européenne est clairement explicitée dans le programme dans les mesures 49 à 53 du programme, dans un chapitre spécifique, et tient en plusieurs points :
La mesure 49 vise « l’applicabilité » de l’ensemble du programme vis-à-vis de l’UE. La mesure 50 traite de la sortie du Royaume Uni de l’UE.
Les mesures 51, 52 et 53 sont étroitement liées mais tournent autour de la stratégie dite du plan A, que l’on peut retrouver ici : https://laec.fr/section/51/plan-a-proposer-une-refondation-democratique-sociale-et-ecologique-des-traites-europeens-par-la-renegociation.

Le plan A
Le plan A est une stratégie de dissuasion ! Elle n’a rien de flou. Au contraire, elle est tout à fait claire.
Plutôt que de promettre, comme de nombreux autres candidats, de changer l’Europe « de l’intérieur » (ce que personne n’a réussi à faire jusqu’à présent), Jean-Luc Mélenchon propose une sorte d’ultimatum. Les propositions sont connues de tous, annoncées à l’avance, et donc même aux pays de l’UE dès aujourd’hui. Personne ne pourra donc s’étonner de la proposition qui sera faite par Jean-Luc Mélenchon s’il est élu président : sortir des traités Européens actuels afin de proposer une Europe juste fiscalement et socialement. C’est le rêve Européen initial et j’ajoute qu’en votant NON en 2005, les Français de l’époque ont clairement signifié leur refus des traités européens en question.
Le plan A, c’est ouvrir des négociations au sein de l’UE, à la suite desquelles le président de la république française reviendra vers son peuple et lui dira ce qu’il a réussi à obtenir.
Certains pourront qualifier cette proposition d’utopique. D’autres la jugeront infaisable. Ils ont le droit de le penser. Mais force est de constater que de l’intérieur, rien n’a été fait non plus, sauf de conforter une Europe des marchés, une Europe financière dont on nous dit parfois qu’elle serait bonne pour l’économie (il n’y a qu’à demander aux grecs ce qu’ils en pensent…) sauf que rien ne l’atteste, bien au contraire.
Alors oui, le plan A, c’est rester dans l’Europe, mais sous conditions. Pour y parvenir, la France usera de toute sa force : celle de son peuple et celle de son président fraîchement élu et donc légitimé. Mais la France n’est pas la seule à souhaiter cela. Elle aurait des alliés. Bref, la stratégie n’est pas vouée à l’échec. Le principe de la dissuasion est justement de faire en sorte que le « pire » n’arrive pas.

Plan B
Si, par extraordinaire, rien n’était possible (ce qui serait étonnant, je le répète, car l’UE ne peut exister sans la France ?), alors oui, il y a un plan B, que l’on trouvera décrit dans la mesure 52 : https://laec.fr/section/52/appliquer-un-plan-b-en-cas-d-echec-des-negociations. C’est de ne pas avoir de plan B qui serait une catastrophe
Mais de quoi s’agit-il ? Le plan B, pour résumer, c’est faire l’Europe du plan A avec les pays qui le souhaitent, avec les peuples qui le souhaitent (https://laec.fr/section/53/defendre-et-developper-les-cooperations-avec-les-autres-peuples-d-europe). C’est revenir au rêve européen initial, l’Europe des peuples, l’Europe sociale.
Dans cette histoire, la question de l’Euro est secondaire et je l’ai dit, l’idée est qu’on n’ait pas besoin de mettre en place le plan B, c’est de favoriser le plan A.
Là non plus, rien de flou. Au contraire. Les propositions sont sur la table. Il y en a cinq (mesures 49 à 53 du programme l’avenir en commun)

Le peuple souverain
Il est une chose qu’il faut préciser ici. Dans tous les cas que le plan A ait abouti ou qu’il ait échoué, c’est le peuple qui décidera. Le peuple est souverain, rappelons-le, et c’est à lui de décider de son avenir. Ainsi, un référendum sera organisé et c’est bien le peuple qui tranchera.

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