Confession
d'un lâche
… «Et
Mélenchon? Qu'est-ce que t'en penses?»
Quoi?
J'ai dit quequ'chose qu'i fallait pas?
… A
un socialiste en plus! Et comme si ce n'était pas suffisant, je
remets le couvert avec d'autres … d'autres socialistes ... pour me
faire une idée un peu plus précise!
C'est
vrai que j'en connais et en fréquente pas mal des «socialistes» (
et assimilés: c'est à dire qui ne vont pas jusqu'à prendre une
carte du Parti mais qui votent quand même pour … qui s'en
revendiquent … et parfois même s'en rengorgent … quand ils
ne te blâment pas de ne pas faire comme eux!)
Mais
qu'est-ce qui m'a pris de poser cette question? Je ne suis pourtant
pas ce qu'on appelle un «va-t-en guerre»... Je déteste les
conflits... Et je déteste encore plus en être à l'origine!
En
même temps, je dois concéder que ce n'était pas censé faire
«Flop!» (mon côté un peu «provoc» sans doute!) et il n'était
pas sensé que ça le fasse !
Mais
de là à faire «Plouf!» (genre... pavé dans la mare) et parfois
même «Boum!» (genre... «Boum!» quoi!)... Aïe! Aïe! Aïe!
Je
ne m'attendais pas à en prendre autant dans la figure: on peut dire
que ça a été au mieux sportif, au pire, violent!!! Et
heureusement que lesdits socialistes et assimilés étaient des
copains car dans le cas contraire, je serais en train de vous écrire
de mon lit d'hôpital, et peut-être même en utilisant pour la
première fois mon logiciel de reconnaissance vocale (car... «Bras
en camisole, t'as l'clavier qui rigole!)...
Les
plus sympas ont juste eu un froncement de sourcils (genre...
froncement de chez froncement quand même!) avec les gros yeux qui
vont avec et la répartie associée: «Mélenchon?!! Tu't'fous
d'nous?»
Pour
les autres, j'ai eu à choisir entre deux options:
l'option
«presque soft» (c'est à dire avec plus ou moins de brutalité
exprimée suivant l'interlocuteur et ma capacité à me faire
vraiment tout petit!), à savoir un argumentaire ad hoc et tellement
galvaudé (genre... «pas crédible»... «pas sérieux»...
«utopiste»... «à côté de la plaque»... «gentil n'a qu'un
oeil»... et bien entendu le fameux «vote utile» de référence!).
l'option
«plutôt hard» (c'est à dire avec l'acceptation implicite
d'encaisser quantité de noms d'oiseaux que même Buffon n'avait pas
répertoriés!), à savoir une concentration de mauvaise foi crasse
(genre... «Hollande a fait ce qu'il a pu»... «Hollande a quand
même fait des choses»... «ça aurait été pire avec Sarko»...
«Mélenchon le faux-jeton»... «Mélenchon le traître»...
«Mélenchon le fossoyeur de la Gauche»... et bien entendu le
fameux... «vote utile» de référence... des fois que je n'aurais
pas ENCORE compris! )
Quoiqu'en
fait, je dois avouer avoir plus subi que choisi!
Si
bien que je n'ai pas eu le cœur à mettre mes tripes sur la table
comme je le fais d'ordinaire, même si je sais que ça rebute plus
que ça ne plaît!
Mais
que s'est-il donc passé entre 2012 et 2017?
Car
il y a cinq ans, j'avais déjà voté Mélenchon... Je ne m'en étais
pas caché... J'avais défendu mon positionnement et le sien en ne
m'attirant que fort peu de vindicte et d'invectives... Au pire, des
railleries indulgentes et un certain mépris presque acceptable...
Mais là?!
Pourquoi
tant de violence?
Je
crois entrevoir certains éléments de réponse mais en établir la
liste ne fait pas l'objet du présent commentaire... Bien que cela
contribuerait peut-être à contourner une partie des réticences que
l'on constate chez beaucoup... Quoique... Cela est peut-être
présomptueux d'oser le penser!
Tout
ceci pour dire que ce qui dans ma question est apparu comme une
incongruité, voire comme une provocation doit être pris en compte
de manière réfléchie et en considérant, de manière plus subtile
que je ne l'ai fait, le public à qui on l'adresse!
Car
incontestablement, il y a des gens avec qui il vaut mieux tenter une
autre approche que celle que j'ai envisagée -et expérimentée!- en
premier lieu... A moins, bien entendu, d'être bien armé
(arguments, chiffres, constats imparables et tout et tout) et équipé
de bonnes protections (arguments, chiffres, constats imparables et
tout et tout! … Genre... nécessaire de survie qui
peut revêtir bien des utilités!)...
C'est
ainsi que depuis cette expérience difficile mais néanmoins
instructive, je m'essaye à d'autres façons d'aborder la chose pour
entrer subrepticement dans le délicat sujet qu'est le «vote
Mélenchon»... Approches dont je ne peux objectivement pas juger de
l'efficacité mais dont le caractère un peu moins frontal, sans
doute un peu plus subtil, plus sinueux, plus détourné , n'empêche
en rien qu'elles puissent être suffisamment percutantes... tout en
étant moins dangereuses!
Lâche?
Peut-être! Mais pas déserteur! … Chacun peut mener le combat
(car c'est indiscutablement un combat!) à sa façon!
… Et
si je dois excuser ma lâcheté, je confesse juste souhaiter vivre
assez longtemps pour voir mon Champion à la tête de l'état! J'ose
espérer que cela n'est pas méprisable et condamnable au point de me
voir interdire toute absolution!
PETITE
ANNONCE (en matière de conclusion) : échange une de ces
approches contre une de vos idées visant un objectif commun à
savoir de «convaincre sans forcer»...
… et
ne nous défaisons pas de cette certitude: une voix gagnée = une
chance de plus!
Alain
Menet-Zielinski
Réponse à petite annonce : idée
RépondreSupprimerPlutôt que de partir du point d'arrivée souhaité (Mélenchon), partir du point de départ (Hollande, Valls, Sarkozy - rayer la mention inutle), et faire le chemin progressivement de l'un à l'autre. Par exemple, parler COP21 ; dire que c'est bien et qu'il faut maintenant aller plus loin (consensuel, imparable). Puis, aller sur le terrain social, et pointer les lacunes ; l'interlocuteur sera enclin à les reconnaître. Embrayer sur les idées pour combler ces lacunes. Et finir par celui qui les porte...
PS : je veux bien servir de cobaye à la prochaine tentative, selon cette idée ou une autre :)
Tu acceptes de servir de cobaye?
SupprimerNoble décision... Cela fera peut-être avancer la Science (politique!)
Où est le piège?
J'ai beau chercher... Ca sent le lézard! (Mon nez me trompe rarement!)
... et comme disait la Mère Dessart-Gasse : "Il y a anguille sous roche!"
Par ailleurs, un vieux dicton familial (mais empirique à défaut d'autre chose!) ne dit-il pas de même : "Menet qui affronte Massiet : un bourreau, un supplicié"... Et dans le rôle du supplicié, j'ai plus que l'impression d'avoir souvent fait office de doublure!
Blague à part, l'idée est intéressante... Mais le temps imparti à toute démarche expérimentale n'est-il pas le premier obstacle à sa mise en oeuvre? Car cela implique une publication sans doute "hors échéances électorales" des résultats (et peut-être même des preuves de l'efficacité de ladite démarche)...
Et l'on pourrait le cas échéant se consoler le soir du premier tour en disant : "on avait le remède mais on n'avait pas encore fini de le tester!"
Mais, sans flagornerie aucune, ton approche a une valeur certaine... et aussi une certaine valeur... Je vais creuser!
A plus!
Bonne idée. Nous sommes preneurs, quoi que je ne comprenne pas ce que tu entends par cobaye... Tu es le bienvenu pour participer. Et par ailleurs, c'est vrai qu'Alain et moi sommes déjà. Bien avancés sur ce chemin qui mène à la France insoumise (lui plus que moi d'ailleurs)
RépondreSupprimerVous semblez dubitatifs. Je vais tenter la démarche. Plongeons dans le baquet.
RépondreSupprimer